-6 LE MASQUE FOU
Le second degré facétieux

LE MASQUE FOU décrit la fantaisie identitaire, lorsqu’on cesse de croire dur comme fer à son Moi et que l’on relativise son être, non pour se dissoudre, mais pour devenir. Il s’agit de jouer cc que l’on est, et d’appréhender chaque entité dans sa profondeur propre, ambivalente, infinie.

C’est la Flamme de l’identité perçue comme un carnaval, où tout ce qui se montre se dérobe, où tout se que l’on croit saisir s’invalide et disparait. Aucune négativité dans ces jeux de cache-cache malicieux, mais au contraire l’affirmation superbe de la complexité humaine. L’impossibilité de réduire cc qui est à une définition, à une substance stable.

L’habileté à en découdre, le brio et la dextérité du bateleur, le vrai talent. LE MASQUE FOU indique une verve singulière: celle qui consiste à ne pas se fier à la matière brute, aux significations figées, aux conclusions unilatérales. Il renvoie au rire de ceux qui doutent de leur propre réalité, et qui remettent en cause les clichés, le sérieux, la science ou les positions sociales avec une ironie gourmande.

Non pas tout prendre à la légère, mais tout prendre avec suffisamment d’humour et de distance pour ne pas adhérer platement au réel. Flamme de l’astuce qui déjoue le fatalisme, de la prise de recul qui déjoue la bêtise. La vie y est une grande comédie; la componction, la pire des erreurs. Les rôles sont modulables à l’envi, et les destinées,jamais prédéfinies.

Jeu : Le jeu du Phénix
Auteur : Vincent Cespedes

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